Travaux manuels

Quand j’entends parler de travaux, je pense tout de suite aux 12 travaux d’Hercule, avec des tâches souvent ingrates, fatigantes, salissantes, dangereuses et presque toujours violentes. Et bien sûr l’idée de travail nous renvoie à la punition d’Adam et Eve. Le mot travail, d’ailleurs, vient du latin « tripalium » qui était un instrument de torture. C’est dire à quel point le vocable n’est pas immédiatement porteur de réjouissances.

Mais dès que lui est accolé l’adjectif « manuel », les choses changent. Les artisans, quels que soient leurs domaines, travaillent à la fois avec leurs connaissances techniques, leur intelligence et leurs mains. Pensons, par exemple, aux compagnons du devoir, tailleurs de pierre, charpentiers, ferronniers, et aussi aux grands travaux du Baron Haussmann qui ont embelli Paris.

Dans notre paroisse, nous pouvons être aussi et humblement des artisans. Souvent nous ne sommes que deux, trois ou quatre. Et à l’exception des domaines très techniques dans lesquels seul Jean-Claude Rosay intervient avec ses compétences, les autres tâches réclament seulement de la bonne volonté, de la patience et du temps : ordre, entretien du jardin, affichage, mise sous plis…

Mais quel plaisir de faire mieux connaissance dans un tout petit groupe, de rendre service, de partager un repas, de voir que de simples activités, faites ensemble, favorisent l’efficacité et développent cohésion, et respect de l’autre dans un climat fraternel. Venez nous rejoindre si vous avez du temps (cf. agenda). L’effort est récompensé au centuple et gardez en mémoire le passage des Actes 20,35 : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. »