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Deux-centième…
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Un petit survol de quelques numéros de l'Eau Vive pour cette rentrée
Pour ce deux-centième numéro, nous vous proposons de retrouver quelques extraits des numéros précédents. Ce journal est né à l’arrivée du pasteur Jean ABEL et avait pour vocation d’être un bulletin de liaison pour les disséminés du secteur de Digne – Forcalquier – Gréoux – Manosque – Riez – Sisteron…
Voici un bulletin de liaison (que nous voudrions régulier, mensuel destiné à nous faire prendre conscience (que nous ne sommes pas, peut-être, une communauté de hasard, disséminée par accident ou par malheur… mais toute autre chose : une extra-ordinaire « réalité possible », humaine et spirituelle, ayant à recevoir une JOIE destinée à tous les hommes de ce temps et à vivre une aventure qui, si nous l’acceptons sans tricher, nous amènera à beaucoup réfléchir, à beaucoup écouter, à beaucoup hésiter, à nous laisser fondamentalement inquiéter, remettre en question, par un « VIVANT » qu’il ne faut pas trop nous hâter de nommer … et à nous avancer avec lui, dans une communion et dans un service où nous
découvrirons à la fois (que nous sommes très pauvres et très riches, très seuls et très nombreux.) […]
Jean ABEL – 10 Octobre 1975
Un premier numéro édité en Octobre 1975 et qui contenait : des informations sur la vie de la paroisse, le calendrier des activités du mois et une dernière page de cantiques appris au fur et à mesure des rencontres…
A partir du huitième numéro, l’Eau Vive se dotera d’un en-tête dessiné, dont celui ci-dessous qui sera utilisé pour plusieurs numéros et deviendra l’en-tête officiel pendant un très long moment.
Je nous invite maintenant à redécouvrir un extrait du numéro 27 de janvier 1981. Ce numéro revient sur le synode régional qui a eu lieu à Digne du 7 au 9 Novembre 1980. Ce numéro rappelle notamment que le synode précédent en Haute-Provence avait eu lieu à Manosque le 16 mai 1683, soit 2 ans avant la Révocation de l’Edit de Nantes. Le sujet du synode était “Le travail” et en ce début d’année scolaire, je vous laisse (re)découvrir ci-dessous deux conclusions de ce synode, publiées dans le n°27, pour nourrir notre réflexion.
1 – CONFLITS : (1) Le travail consistant toujours dans un échange, il peut être vécu comme un lieu de relations valorisantes, mais il engendre souvent
tensions, affrontements, conflits. Dans l’appréciation de ces conflits, l’évangile – proclamation de la réconciliation – ne peut-être utilisé comme un argument ou moyen de pression pour “La paix à tous prix” et dans tous les domaines. Il ne faut pas minimiser la réalité conflictuelle mais la dédramatiser en la faisant apparaitre comme normale, et source d’une possible recherche d’une plus grande justice. Les trêves que l’évangile peut permettre ne doivent donc jamais être confondues avec une paix définitive : la vigilance reste toujours nécessaire
3 – SOLIDARITE : (6) La gestion respectueuse de la “création” suppose que nous refusions de nous considérer – même et surtout si nous sommes des
“blancs” – comme les propriétaires des richesses de la terre, mais que nous nous percevions comme co-responsables et solidaires du juste partage des richesses.
A cause de cet impératif de non-gaspillage du patrimoine planétaire, nous devons nous poser la question primordiale de l’utilité sociale des produits de notre travail. Cet examen doit conduire aussi à un souci de qualité maximale dans la fabrication des objets de manière à assurer le meilleur service possible de la collectivité humaine
C’est sur le thème de la sauvegarde de la création que s’ouvre le 50ème numéro de l’Eau Vive de mars 1988. Je vous laisse (re)-découvrir un extrait de cet éditorial dont le sujet nous semble encore très actuel.
Paix, Justice et Sauvegarde de la Création
C’est sur ce thème que doit se tenir en 1990 une importante assemblée chrétienne mondiale. L’initiative en revient au Conseil oecuménique des Eglises (C.O.E.) qui en a décidé le principe lors de sa 6ème assemblée générale à Vancouver en 1983, considérant qu’il y avait là une priorité cruciale pour les Eglises membres […]
Projet ambitieux, on le voit, mais dont l’urgente nécessité semble s’imposer de façon croissante. Tant il est vrai qu’en regard de la situation mondiale présente, de ses injustices intolérables, des immenses souffrances imposées à tant d’êtres humains, des menaces extrêmes qui s’accumulent sur la survie de tous et de la planète elle-même, le temps presse. Il ne s’agit pas de tomber dans le catastrophisme mais bien de s’exercer à une rigoureuse lucidité, afin d’enrayer un engrenage avant qu’il ne devienne irréversible […]
Certes, il est toujours si difficile de surmonter ce sentiment d’impuissance à changer quoi que ce soit qui nous porte constamment au découragement, à la lassitude au scepticisme. désabusé. C’est pourtant à un tel dépassement que l’Evangile nous appelle sans cesse. Alors, ayons à coeur d’ouvrir ensemble ce chantier. Décidément, oui, « le temps presse »….
Yves POULAIN
Et en résonnance avec l’autre conclusion du synode sur le travail, je nous laisse découvrir le dernier éditorial écrit par le pasteur Gilbert CARAYON dans le n° 138 de janvier 2010 (extrait ci-après)
SELECTION NATURELLE OU RENAISSANCE SPIRITUELLE ?
Si dans les milieux protestants, l’année 2009 a été marquée par le cinq centième anniversaire de la naissance de Jean Calvin, le grand public a été plus sensible […] au bicentenaire de Charles Darwin[…]. Abordant la nature avec un regard scientifique et non idéologique, Darwin constate que les espèces vivantes sont héritières d’un mécanisme naturel qui sélectionne les plus aptes à survivre dans le milieu que ces espèces habitent […] Je ne veux pas m’étendre ici sur la position fondamentaliste qui, au nom du créationnisme biblique, conteste l’évolutionnisme, mais faire ressortir les conséquences idéologiques qui émanent de la sélection naturelle […]
Sans accuser les mentalités de dériver à ce point, je me demande si notre société actuelle n’est pas dépendante de cette pensée en valorisant le mérite, l’esprit de compétition (au besoin en écrasant l’adversaire) dans le travail et l’ensemble des activités humaines […]
Sommes-nous donc condamnés à rester des loups parce que “nature”, ou peut-on espérer autre chose ? […] Rechercher la réussite et la survie à tout prix, cultiver le mérite et l’esprit de compétition fait de nous des êtres naturels ; or l’Evangile nous appelle à devenir spirituels, bonté, tendresse et amour. La nature est à dépasser.
Gilbert CARAYON
Au fur et à mesure de sa publication, l’Eau Vive s’étoffe de plus en plus : entre 2 et 8 pages de 1975 à 1986, le journal paroissial comptera dans les années 2000 entre 10 à 14 pages. Le 100ème numéro sera l’occasion de faire l’historique du journal. Les rubriques sont restées à peu près les mêmes au fil des numéros. Si vous souhaitez proposer une rubrique particulière pour les numéros à venir, n’hésitez pas à nous le dire.